Il y a dix ans, une crise financière d’une ampleur inédite, baptisée « crise des subprimes », frappe le monde de la finance et fait planer l’ombre d’un chaos économique planétaire. Le recours débridé aux produits dérivés ainsi qu’à la titrisation se trouve mis au banc des premiers accusés. On comprenait que les crises à venir ne trouveraient plus l’origine dans les récessions mais dans les chocs financiers.

Dans l’idée d’anticiper ce risque nouveau, de nombreuses mesures furent prises afin de conduire une politique de régulation financière avec les banques en tête de proue. Mais dans le contexte de mondialisation qui est le nôtre, dans un contexte où le poids de la finance continue de s’accroître pour peser aujourd’hui 400 000 milliards de dollars, a-t-on vraiment retenu les leçons des crises passées ? Et si les mesures prises aujourd’hui ne pouvaient en rien prévenir les crises de demain…

 

Côté pile : quand le spectre d’une remontée des taux d’intérêt fait trembler le monde de la finance.

 

Passant de 70% à 110% en une décennie, la hausse de la dette publique dans les Etats de l’OCDE inquiète les experts. En effet, dans pareille hypothèse, si les taux d’intérêt venaient à s’élever, il y aurait fort à parier que notre économie affronterait une crise économique et financière à très grande échelle. Voilà pourquoi, l’espérance du maintien de faibles taux d’intérêt à long terme semble à présent s’ériger en véritable épée de Damoclès.

Dans ce contexte, deux théories se font face. Pour les soutiens de la théorie monétaire moderne, rien ne permet de penser que poursuivre la dynamique d’endettement aux niveaux bas actuels des taux hypothèquerait notre présent ou notre avenir. A l’inverse, la BRI (Banque des règlements internationaux) et certains économistes adoptent une position radicalement différente et tirent la sonnette d’alarme.

 

 

Côté face : la prise en compte des aspects politiques

Absence d’augmentation des salaires signifie faiblesse inflationniste favorisant des taux à bas niveaux. Cependant, qui peut affirmer que cette configuration des marchés du travail se maintiendra demain ? Que se passerait-il si les salariés acquéraient un poids de négociation supérieur à celui dont ils disposent actuellement ?

Au vu des tensions sociales et des revendications d’augmentation de salaires qui secouent présentement l’hexagone, un tel scénario n’a rien d’un roman de science-fiction.  Pourtant, quand une grande part de Français attendent des salaires plus élevés, l’Etat préfère générer du déficit par les mesures qu’il engage. L’Etat préfère s’endetter plutôt que d’accroître l’inflation, ce qui revient à croire en le maintien des bas niveaux de taux actuels.

Mais cette stratégie est largement dépendante de l’aptitude et de la volonté des banques à maintenir ces taux d’intérêt. A priori, ce devrait être le cas, ces dernières craignant d’être à l’initiative d’une crise financière. De plus, les partisans de la théorie monétaire moderne souhaitent que l’ensemble des banques centrales adoptent une politique similaire à celle du Japon en 2014 lorsqu’il a opté pour un maintien des taux à un niveau plancher.

 

 

Des taux bas comme parapluie anticrise ?

 

C’est possible mais pas pour tout le monde ! En effet, si ce type de stratégie peut éventuellement préserver l’OCDE, elle ne préservera pas les pays émergents qui constatent les flux et reflux d’investisseurs en plus de devoir composer avec une très grande volatilité ainsi qu’une succession de nombreuses crises. Dés lors, certains experts préconisent un retour à un contrôle des capitaux.

Enfin, des craintes existent quant à la création de bulles sur la valeur de certains actifs. Mais, à l’heure actuelle, il ne semble pas y avoir matière à de telles inquiétudes dans la mesure où les prix de grandes classes d’actifs ne marquent pas de dérives notables.

De plus, le cas échéant, les banques centrales assurent pouvoir réguler de potentiels déséquilibres et soutenir la croissance des Etats au moyen d’outils macroprudentiels à l’instar des banques centrales chinoises, suisses ou encore canadiennes. Il semble que la France ait encore quelques réticences et ne s’est engagée dans ce type de dynamique qu’au sujet des prêts immobiliers qui nécessitent une augmentation des réserves bancaires en capital.

 

 

 

La guerre commerciale

 

Du côté de la guerre commerciale que se livrent la Chine et les Etats Unis, il est clair que la Chine dispose d’un stock conséquent de dettes d’état américaines. En effet, sur 16 000 milliards de dollars d’emprunts d’état américains, la Chine en détient 1 100 milliards.

Ainsi, on pourrait imaginer une réplique stratégique de la Chine face aux droits de douane américains, en liquidant une partie de son stock de dettes. Cela déclencherait en chaine, dans un scénario de crise, une chute des prix des emprunts d’état, qui entrainerait mécaniquement une montée des taux d’emprunt, ce qui aboutirait sur une croissance américaine qui se dégraderait fortement.

Pour autant, en répliquant de la sorte, ce scénario serait également contre productif pour la Chine en raison du stock important d’emprunts d’état américains qu’elle détient. Par ailleurs, cette dette intéresse de nombreux investisseurs, à commencer par les investisseurs institutionnels américains. Et surtout, il est à prendre en considération que la Chine n’a  pas vraiment d’autre choix pour placer ses réserves de devises étrangères, tant le marché des emprunts américains est incontournable.

 

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Conseiller gestion patrimoine conseiller financier expliquant le rôle du conseiller en gestion de patrimoine

 

 

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