Épargne, inflation, économie, hausse des taux, guerre en Ukraine … Faut-il vous inquiéter pour vos placements ? Faisons le point de la rentrée !

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements ? Cette question est dans tous les esprits actuellement. Alors que la rentrée est déjà derrière nous, 2022 a déjà été ponctué par bon nombre d’évènements internationaux majeurs qui ont un impact sur l’économie et sur votre argent.

Le pessimisme est actuellement de rigueur dans un environnement très anxiogène. Dans ce contexte, il est souvent difficile de comprendre les mécanismes économiques et leurs effets sur votre argent. A commencer par l’inflation qui pèse sur les budgets des ménages français dont 51 % s’attendent à être un peu plus souvent à découvert dans les mois à venir.

Globalement, il est clair que la situation financière des Français se dégrade particulièrement depuis le début de l’année. Pour preuve, les incidents de remboursements de prêts ont progressé de 18 % et le nombre d’interdits bancaires a augmenté quant à lui de 12 % selon la Banque de France.

Néanmoins, tout n’est pas si noir si on analyse les choses sous un autre angle. Certains évènements nous amènent à penser que nous sommes en train de sortir des zones de turbulence que nous traversons depuis le début de l’année.

 

 

La Covid a entrainé une surchauffe de l’économie

 

Comme nous le savons tous, en remontant le temps de 2 ans, la Covid a provoqué entre autres choses le fait de porter l’épargne des ménages à un niveau historiquement haut. Puis la sortie de la Covid a entrainé une surchauffe de l’économie et une très forte reprise de la consommation, provoquant des goulets d’étranglements dans de nombreux secteurs.

Toutefois, l’épargne des ménages reste élevée en 2022, malgré cette reprise de la consommation post covid et malgré la baisse du pouvoir d’achat lié à l’inflation. In fine, le constat est que l’épargne demeure très ancrée dans l’ADN des Français. Certainement par crainte de l’avenir au regard de la conjoncture actuelle.

 

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements ?

 

 

Le « quoi qu’il en coûte »

 

Le « quoi qu’il en coûte » a donc permis une augmentation de l’épargne des ménages, une hausse du pouvoir d’achat, la relance de la consommation et à l’économie de bénéficier d’un effet de rattrapage grâce à la générosité extrême de notre gouvernement.

Aujourd’hui, nous constatons que l’inflation, la consommation, le pouvoir d’achat, le ralentissement économique, les taux de croissance et les investissements des entreprises sont à des niveaux très proches dans les principales zones économiques de la planète. Mais les situations des économies ne sont pas les mêmes partout. Elles paraissent même très différentes entre l’Europe et les États-Unis par exemple.

En effet, dans le premier cas, le vieux continent est confronté à un choc d’offre alors que dans le deuxième cas, les États-Unis sont confrontés à un choc de demande. Les raisons à ce choc d’offre pour l’Europe sont principalement la très forte hausse des prix de l’électricité, du pétrole et du gaz. Quant aux États-Unis, le choc de demande est principalement lié à la surchauffe de l’économie post-Covid et à une très forte demande qui a provoqué pénuries, goulets d’étranglement et inflation.

 

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements ?

 

 

A maux différents, remèdes différents.

 

Aux États-Unis, il s’agira de freiner la demande en montant les taux d’intérêt et en retirant de la liquidité pour réguler l’économie. Ainsi elle devrait se normaliser assez rapidement. Pour l’Europe, les choses ne seront pas aussi simples car comme aux États-Unis, les hausses de taux d’intérêts pèseront certes sur la demande, mais ne règleront rien en ce qui concerne l’offre énergétique. Il faudra donc une forte baisse des prix du pétrole, de l’électricité et du gaz, en plus de la hausse des taux pour espérer un retour à la normale.

 

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements : L’épargne

 

 

Le surplus d’épargne a donc été appréhendé différemment selon les pays et les cultures. Alors que les Français, malgré un rattrapage de la consommation, ont continué à épargner, les américains, quant à eux, ont « tout mangé ». Et cela a eu un impact sur l’emploi, car certains américains, qui avaient pris du recul sur leur emploi pour prendre le temps de réfléchir à un avenir professionnel différent, sont contraint aujourd’hui à devoir retourner travailler du fait qu’ils ne disposent plus d’épargne.

En France, c’est différent. Différent dans le sens ou les Français ont été capables d’épargner 67,2 milliards d’euros sur le premier trimestre de l’année. Ainsi, le taux d’épargne des Français se situait à 17,2 % au premier trimestre 2022. Soit plus de 3 points de plus qu’avant l’apparition du Covid.

Ce niveau élevé d’épargne s’explique par des changements d’habitudes au regard de la baisse des dépenses de loisirs par exemple. Par ailleurs, les inquiétudes liées à la guerre en Ukraine, à l’inflation, à la hausse des prix de l’énergie, etc. font que les épargnants restent prudents et se sécurisent en mettant ce qu’ils peuvent de côté en France, mais aussi de plus en plus au Luxembourg.

 

Les choix des supports d’épargne ne sont pas toujours judicieux

 

Toutefois, les choix des supports d’épargne ne sont pas toujours judicieux, et l’inflation vient souvent éroder des placements, souvent garantis, aux perspectives de rendements très faible et sans possibilité de rebond (Fonds euro de l’assurance-vie, Livret A …).

On note également, ce qui est assez incroyable et stratégiquement insensé, que l’argent épargné n’est pas toujours placé. Ainsi, les comptes courants restent le premier support d’épargne des Français. Les raisons à cela sont souvent assez simples et généralement liées au fait de la méconnaissance des possibilités qui s’offrent aux épargnants en matière de placements.

Par ailleurs, les épargnants Français craignent très souvent de devoir bloquer leur argent et ne pas pouvoir en disposer comme ils le souhaitent. En conséquence, plus de 15 000 euros par épargnant Français, en moyenne, dorment sur les comptes courants et subissent l’inflation (et les frais de tenue de compte). En 2022, la perte liée à l’inflation devrait être de plus de 6 %.

 

Face à 6 % d’inflation, le rendement réel du Livret A sera négatif sur 2022.

 

Il est à noter que sur le 1er trimestre 2022, le Livret A a capté pratiquement 20 milliards d’euros, en partie grâce à la hausse de sa rémunération qui propose un taux de rendement à 2 %. Ce taux est plutôt intéressant pour un placement liquide garanti. D’autre part, le plafond de ce livret est quant à lui resté à 22 950 euros, ce qui est très élevé pour un support sur lequel on place logiquement de l’épargne de précaution équivalent à 2 ou 3 mois de salaire. Mais face à 6 % d’inflation, le rendement réel de ce placement sera négatif sur 2022.

Du côté de l’assurance-vie, se sont 12 milliards qui ont été captés au 1er trimestre. Le placement préféré des Français demeure plébiscité par les épargnants plus « long terme » qui ne souhaitent pas pour autant bloquer leur épargne. Cette solution reste privilégiée en raison de la fiscalité avantageuse de cette enveloppe et de la mixité de solutions qu’elle propose en termes de supports, de risque et de diversification.

C’est également probablement le meilleur outil de transmission en cas de décès actuellement. A savoir également que l’assurance-vie de droit Luxembourgeois séduit de plus en plus les épargnants Français du fait de ses garanties bien plus importantes que les garanties Françaises. L’assurance-vie est donc toujours un incontournable en termes d’épargne et de transmission, à détenir absolument.

 

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements ?

 

 

 

Des thématiques économiques décisives donneront le « la » des prochains mois !

 

Cette année 2022 aura donc été particulièrement marquée par de nombreux évènements qui vont sans nul doute impacter les mois à venir. Et cette période de rentrée, aussi incertaine soit-elle, est un moment charnière eu-égard à ces évènements.

Ainsi, nous retrouvons des thématiques clés qui feront que l’économie prendra telle ou telle orientation à partir de cette fin d’année. Nous en comptons 6 qui se démarquent actuellement. 6 thématiques qui vont rythmer l’économie et de fait nos placements. Quelles sont ces thématiques ? Il s’agit de l’Ukraine, bien évidemment, de l’inflation, des taux d’intérêt, de l’économie, des marchés financiers et de l’immobilier.

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements : L’Ukraine …

 

Ce qu’il va se passer dans les prochaines semaines en Ukraine sera fondamental pour les mois à venir. Au-delà du drame humain qui se joue à quelques milliers de kilomètres de chez nous, l’évolution de cette guerre, à l’approche de l’hiver, aura obligatoirement un impact sur l’énergie d’une part, mais également sur les prix des matières premières et des céréales, entre autres choses, d’autre part.

On pense bien sûr à l’évolution du prix du gaz qui aura des répercutions à court terme sur l’économie mondiale et surtout européenne, particulièrement à l’approche de l’hiver.

Et le problème est que nous n’avons aucune idée d’une potentielle date de fin pour ce conflit qui s’enlise un peu plus chaque jour. Toutefois, le doute subsiste sur le fait que la Russie, à l’origine du conflit, soit en mesure de porter le coup de sifflet final à cette guerre. En effet, il semblerait, d’après quelques spécialistes de la géopolitique, que les États-Unis soient plus enclins à orchestrer d’une manière ou d’une autre, un retour vers l’apaisement.

Le fait est que la Russie semble actuellement reculer devant le courage et l’union du peuple Ukrainien et de son armée. Mais cela ne pourrait être sans l’énorme soutien des États-Unis qui proposent des armes de dernier cri fournies à l’Ukraine. En conséquence, il est raisonnable de croire que les États-Unis pourraient être les maîtres du « jeu » pour ne pas dire les arbitres de ce conflit.

 

Pourquoi laisser durer cette guerre et ne pas proposer à l’Ukraine d’ouvrir les négociations ?

 

Alors pourquoi laisser durer cette guerre et ne pas proposer à l’Ukraine d’ouvrir les négociations ? La réponse est à choix multiples. Tout d’abord, même si le rideau de fer est tombé depuis plusieurs années, il est indéniable que le clivage Est – Ouest n’a jamais été aussi prégnant depuis la guerre froide.

Cette guerre est donc une opportunité pour les Américains d’essayer d’affaiblir au maximum une économie Russe, déjà à la peine, qui reste à flot uniquement grâce à la hausse des prix du pétrole et du gaz. Et lorsqu’un retour à la normale des prix aura lieu, dès lors qu’une normalisation aura lieu, l’économie Russe sera à terre. Sans négliger le fait que la puissance militaire Russe ne sera plus que l’ombre d’elle-même. En clair, le temps qui passe dans ce conflit œuvre au bénéfice des États-Unis.

 

La protection Américaine en Europe bénéficie du conflit

 

Mais ce n’est pas tout ! L’OTAN, moribond avant le conflit, a repris des couleurs et bénéficie même des demandes de ralliement de la Suède et de la Finlande. Ainsi, c’est la protection Américaine en Europe qui sort également gagnante du conflit.

Par ailleurs, qui dit ralliement dit craintes de conflits et qui dit craintes de conflits dit armement. En clair, les budgets militaires des pays européens sont en train d’être manifestement revus à la hausse, ce qui profite, là encore, à l’industrie de l’armement US.

Cette démonstration stratégique dans son ensemble est également une mise en garde évidente envers la Chine, eu-égard à ses velléités d’envahir Taiwan. Non pas qu’ils empêcheront cette invasion qui n’est probablement qu’une question de temps, mais les États-Unis s’offrent ainsi quelques mois, voire quelques années, qui seront certainement salvateurs et permettront de gagner en indépendance sur le marché des semi-conducteurs par exemple.

De son côté, la Chine a fait évaluer le coût de sanctions économiques et d’un isolement commercial, à l’image de ce qui se passe en Russie, en cas d’invasion de Taïwan.

 

Les grands gagnants de ce conflit sont les États-Unis.

 

Au regard de l’état sanitaire et économique actuel de la Chine, il est inutile de préciser que l’invasion de Taïwan attendra probablement et que l’avantage est encore une fois aux États-Unis. D’autant plus qu’ils font coup double dans le sens où la situation leur permet également de s’interposer dans les relations commerciales entre l’Europe et la Chine, elle-même partenaire commercial majeur de l’Allemagne, dont l’économie a mis un genou à terre en lien à sa dépendance au gaz Russe.

En somme, les grands gagnants de ce conflit sont les États-Unis.On imagine mal Vladimir Poutine admettre qu’il a déclencher des évènements en chaine pour finalement offrir un bénéfice historique à la nation qu’il déteste probablement le plus dans le monde.

Ces mêmes États-Unis qui toutefois subissent une inflation spectaculaire Inflation qui affaiblit le pouvoir d’achat des ménages, ce qui ne favorise pas les démocrates à l’approche des élections de mi-mandat. Enfin, les services de renseignements américains craignent également que la Russie, dos au mur, puisse utiliser des armes chimiques, voire nucléaires pour reprendre la main sur le conflit et réaliser une démonstration de puissance.

En conclusion, il serait souhaitable, si ils détiennent effectivement les clés de la fin de cette guerre, que les États Unis y mettent un terme, maintenant qu’ils ont encore une fois démontré leur suprématie.

 

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements

 

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements : L’inflation …

 

Nous l’annoncions dans de nombreux articles et posts tout au long de l’année, l’inflation en 2022 se rapprochera probablement du seuil des 7 % en France et des 10 % pour l’Europe.

L’ère des taux négatifs est maintenant révolue et les banques centrales usent de l’arme « hausse des taux » pour enrayer une inflation qui n’en finit plus d’augmenter. Cette hausse de l’inflation à probablement démarré en juin 2021 en raison de la surchauffe de l’économie post-covid et de l’excès de liquidités injectées dans l’économie par les banques centrales. C’est alors qu’en février 2022, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué une accélération de cette hausse, impactant de fait les prix de l’énergie, des céréales et des matières premières.

Les banques centrales n’envisageaient à ce moment-là qu’une inflation de courte durée et logique au regard des évènements géopolitiques. Puis l’analyse a changé, d’abord aux États-Unis puis ensuite en Europe, pour admettre une inflation plus forte et plus durable qu’anticipée. C’est précisément à cette période que la remontée des taux, tardive et spectaculaire, et devenue l’arme anti-inflation. Tardive car avec davantage de réactivité, en remontant les taux quelques mois en amont, la hausse eut été probablement plus douce et l’inflation n’aurait pas atteint des records que seuls les boomers ont pu connaitre.

 

Vers un « new normal » ?

 

Fort heureusement, certaines baisses des prix (pétrole, bois, céréales …) commencent à poindre et une amorce de reflux de l’inflation semble se dessiner. Une fois encore, la fin du conflit Ukrainien devrait permettre d’envisager des jours meilleurs et un retour à la normale. C’est ce que les économistes appellent un « new normal ». Autrement dit, un niveau d’inflation qui se situerait aux alentours de 3 % aux États Unis et de 2 % en Europe.

Ainsi, la récession et la hausse des taux d’intérêt à court terme aidant, l’inflation et les taux d’intérêt à long terme devraient baisser à horizon 2024 au plus tard. Toutefois, ces hausses de taux devraient être plus importantes aux États Unis qu’en Europe au regard des situations économiques respectives de ces deux zones.

Néanmoins, rappelons que les quantitatives easing, ces injections de liquidités « quoi qu’il en coûte » et les taux d’intérêt négatifs étaient une aberration depuis près de 12 ans.

 

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements ?

 

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements : Les taux …

 

Vous l’aurez compris, les taux sont intimement liés à l’inflation et l’ère des taux négatifs est bien révolue. Nous ne connaitrons probablement plus jamais cette situation durant laquelle un pays qui emprunte se désendette.

Mais alors qu’ils devraient se situer à des niveaux bien plus élevés, il n’en demeure pas moins qu’une aberration peut en cacher une autre. En effet, la signature d’un pays endetté comme la France ou l’Italie reste une référence et permet au taux d’emprunt à 10 ans de rester pour l’instant sous la barre des 2,5 % alors qu’il devrait se situer à plus de 4 %, compte tenu de la situation économique du pays.

Toutefois, la hausse des taux affecte particulièrement les principales nations économiques européennes à l’instar de l’Allemagne, de la France, de l’Italie ou encore de la Grande Bretagne. Mais sans nul doute, même si la BCE a réagi tardivement, les fortes hausses de taux tels que celle de 0,75 % que nous avons connu en septembre, entrainera une baisse de la croissance qui entrainera une baisse de l’inflation qui provoquera une baisse des taux pour aboutir vers une normalisation.

 

Vers les premières négociations en vue d’une fin de conflit ?

 

De plus, l’impact du coût de l’énergie sur l’inflation devrait être plus modéré que prévu du fait que les pays européens ont anticipé une situation qui pourrait être compliquée cet hiver s’ils n’avaient pas stocké du gaz massivement. De ce fait, la Russie devrait voir chuter les rentrées d’argent liées au gaz.

Le financement de l’effort de guerre de Vladimir Poutine risque donc, par effet de ricochet, d’accélérer une avancée vers les premières négociations en vue d’une fin de conflit. Cela, même si on sait que les ventes de pétrole Russe ont très fortement augmenté, du côté de l’Asie et du Moyen-Orient, qui revendent une partie de leurs achats d’hydrocarbure à l’Europe. Europe, sous l’effet de la nécessité, qui achète en fermant les yeux sur la traçabilité. Comment s’opère ce tour de passe-passe ? Simplement en transférant le pétrole d’un pétrolier à un autre en pleine mer comme le font l’IRAN et le Venezuela eux aussi sous sanctions.

 

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements ?

 

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements : L’économie …

 

Si une chose est certaine aujourd’hui, c’est que les cartes de l’économie mondiale ont été rebattues. Alors que, lors de la crise sanitaire, la plupart des pays du monde ont réagi de la même manière (certes de façon plus ou moins généreuse), il se trouve que l’économie mondiale est maintenant fragmentée en raison de situations totalement différentes entre les zones économiques et les pays. Cette fragmentation dispose néanmoins d’un socle commun : le ralentissement économique dans un premier temps, puis une récession.

L’économie mondiale a connu un effet de montagnes Russes depuis le Covid avec des soutiens massifs des banques centrales et des gouvernements alors que le moteur de l’économie était à l’arrêt. Puis le redémarrage rapide de ce moteur a provoqué une surchauffe et des pénuries de matières premières (souvenez vous de l’automobile et des pénuries de semi-conducteurs ou encore les problèmes de livraisons de véhicules). Tout cela a entrainé une baisse du chômage généralisée dans les pays développés.

Le moteur a ensuite commencé à moins bien tourner en octobre 2021 puis s’est littéralement déréglé lors de l’invasion de l’Ukraine. Et là, c’est le drame … Une avalanche d’évènements négatifs se sont alors accumulés sur l’économie mondiale avec l’accélération de l’inflation, l’augmentation de pénuries de matières premières et de main d’œuvre, l’accélération de la hausse des prix, etc.

 

L’euro a basculé sous le dollar

 

C’est seulement à partir de là que les banques centrales se sont mises à paniquer et ont commencé à remonter les taux d’intérêt, probablement un peu tardivement, alors que la guerre en Ukraine débutait, en pleine surchauffe économique post-Covid. Pourquoi un peu tardivement pourriez-vous vous demander ? La réponse est simple : Parce que l’inflation avait déjà dérapé. Et ce dérapage incontrôlé à immédiatement fait baisser la consommation des ménages pour ensuite faire ralentir l’économie et créer une fragmentation entre les pays et surtout entre les monnaies.

Ainsi, l’euro a basculé sous le dollar, ce qui est la résultante, entre autres choses, des différences de taux entre l’Europe et les États-Unis. Et cela met en perspective le fait que les économies ne fonctionnent plus du tout à la même vitesse de chaque côté de l’Atlantique. Mais d’autres raisons sont liées à cette hausse, comme par exemple la position de suprématie des États-Unis dans le cadre de la guerre en Ukraine, les perspectives de ventes d’armes et de gaz naturel liquéfié, les tensions géopolitiques, les tensions et fragmentations économiques avec une forte résistance de l’économie américaine malgré la récession, etc. …

Rappelons que les États-Unis bénéficient du plein emploi, d’une consommation qui résiste et d’une indépendance énergétique alors que l’Europe reste très dépendante du gaz Russe entre autres choses.

 

Pendant ce temps-là, en Chine …

 

Pendant ce temps-là, en Chine, le éième confinement lié à la politique zéro Covid et la stratégie de Xi Jin Ping de s’attaquer aux bulles, à commencer par l’immobilier, laissent entrevoir une situation économique complexe pour les mois à venir.

La conclusion à cela, n’en déplaise à notre ministre de l’Économie, est que nous nous dirigeons vers une récession mondiale (Récession = au moins deux trimestres de croissance négative) plus ou moins rapidement, selon les pays et les différentes zones. Nos amis d’outre Rhin seront certainement très rapidement touchés et les USA affichent déjà une récession. Quant aux pays émergents qui ne produisent pas de matières premières, cette récession les touchera très rapidement et plus durement encore.

Mais cette récession devrait être salvatrice pour les pays développés car elle devrait nous conduire vers une normalisation de l’économie et de ses cycles. Une espèce de retour au calme à condition qu’elle ne s’éternise pas, ce qui ne devrait pas être le cas du fait qu’une récession devrait entrainer une chute de l’inflation, puis une baisse des taux en vue de soutenir l’économie de nouveau en souffrance.

 

Le serpent économique se mord la queue

 

Le point noir à cela est que « le serpent économique se mord la queue ». En effet, les importations sont payées avec un dollar qui progresse sans arrêt, ce qui n’est pas bon du tout pour l’économie ni pour l’inflation. Il sera donc nécessaire que le dollar dévalue. Mais pour cela, il faut que les taux long terme baissent de nouveau, ce qui se fera lorsque l’inflation baissera. Mais pour que l’inflation baisse, l’économie doit ralentir sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt. En somme, pour que le dollar baisse, les taux doivent encore monter.

 

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements ?

 

 

 

Faut-il s’inquiéter pour les placements : Les marchés financiers …

 

Au regard de tous ces éléments, il est légitime de se demander comment vont se comporter les marchés financiers en cette fin d’année. Ces derniers ont été agités depuis de nombreux mois. Remontons par exemple en 2018 alors que la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis provoquait beaucoup de volatilité et une baisse de la bourse en fin d’année, sur de simples tweets de Donald Trump.

C’était assez irrationnel vous en conviendrez. Mais après cette baisse irrationnelle, nous avons connu la hausse irrationnelle en 2019, conséquence directe de la fin de l’année 2018 et toujours de l’injection de liquidités dans l’économie. Les marchés continuaient à se doper à la cocaïne monétaire. Cette décennie restera marquée par l’afflux d’argent gratuit.

 

2021 affichait des performances records sur les indices

 

Toutefois, cette hausse fut stoppée par les premiers confinements et une baisse record des marchés en février 2020. Un an plus tard, début février 2021, le CAC 40 revenait à son niveau pré-Covid le plus haut pour 2020, puis 2021 affichait des performances records sur les indices (+ 29 % sur le CAC 40, + 27 % sur le S&P 500, + 23 % sur le Nasdaq …)

Cette hausse spectaculaire allait prendre fin dès le début de l’année 2022 sous la pression de l’inflation grandissante et de la perspective de fortes hausses des taux d’intérêts pour enrayer ce dérapage inflationniste lié en partie à l’emballement de l’économie en 2021.

La guerre en Ukraine est arrivée ensuite et a densifié les publications de mauvaises nouvelles pour laisser place à un premier semestre 2022 dans le rouge, conséquent à l’éclatement de différentes bulles les unes après les autres, en commençant par les cryptomonnaies qui devaient être un rempart face à l’inflation.

 

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Premières inquiétudes au regard des chiffres de l’immobilier dans le monde

 

Puis les valeurs technologiques ont suivi, ainsi que les marchés actions dans leur ensemble, puis les obligations, etc. La panique a fait suite à l’euphorie de 2021. La fin du premier semestre ne laissait pas de grands espoirs de retour en territoire positif rapide selon le consensus du fait de l’enlisement de la situation en Ukraine et des premières inquiétudes au regard des chiffres de l’immobilier dans le monde.

Cette dernière bulle n’a en effet toujours pas éclaté malgré des prix très (trop) élevés, des conditions d’obtention des prêts durcies, la hausse des taux et la baisse du pouvoir d’achat. Tous les ingrédients de l’éclatement d’une bulle sont donc présents et le marché de l’immobilier commence actuellement à basculer aux États-Unis en prémices des autres zones géographiques.

 

 

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L’œil du cyclone est probablement passé … ou en passe de l’être

 

En ce début de deuxième semestre, comme nous l’avons écrit dans nos articles précédents, l’œil du cyclone est probablement passé ou en passe de l’être. Les indices ont rattrapé une partie de leur retard en juillet. D’autre part, la hausse des taux et une récession salvatrice devraient permettre de voir apparaitre, peut-être avant la fin de l’année, un reflux de l’inflation qui permettrait une baisse des taux et un retour à la normale.

Cela permettrait entre autres un retour en grâce progressif des marchés actions qui demeurent malgré ces aléas, le meilleur actif pour gagner de l’argent sur la durée depuis toujours. Rappelez-vous que le temps donne toujours raison aux marchés. C’est d’ailleurs certainement un bon « timing » pour revenir ou renforcer les allocations avec des supports, certes malmenés depuis plusieurs mois, mais aux fondamentaux solides.

 

Revenir progressivement sur les actions

 

Pourquoi revenir progressivement sur les actions en cette période d’incertitude ? Simplement parce qu’il n’y a pas beaucoup d’alternatives pour obtenir du rendement dans la durée, d’une part, et que lorsque les économies mondiales entreront en récession, il est plus que probable que les banques centrales réagiront en relançant les injections de liquidités et en baissant les taux. Il faudra « être dans le train à ce moment-là pour ne pas se contenter de le voir passer ».

Cette normalisation devrait donc nous conduire vers ce « new normal ». C’est-à-dire un monde dans lequel il y aura une légère inflation de 2 à 3 % selon les zones économiques, des taux d’intérêts positifs entre 1 et 2 % selon leur type (court ou long terme), une croissance de 2 à 3 % selon les zones économiques, etc.

Ainsi, dans l’absolu, le « new normal » permettra de revenir aux fondamentaux et aux règles de bases qui permettent de faire les bons choix en termes de placements et d’investissements.

 

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Faut-il s’inquiéter pour les placements : Que faire de votre argent dans un tel contexte ?

 

Alors que faire de votre argent dans un tel contexte ? La réponse est simple … diversifier, ne consacrer qu’une part marginale de son épargne à des actifs « exotiques », respecter les équilibres et les fondamentaux en optant pour les classes d’actifs incontournables telles que les actions, le non-côté, l’immobilier non physique, l’immobilier physique, un peu d’obligations, un peu de fonds flexibles, un peu de matières premières, pourquoi pas un peu de fonds (biens) structurés, et, comme le dirait notre Ministre de l’intérieur, ça devrait bien se passer.

Bien sûr, dans le cadre d’une stratégie bien construite, ne pas négliger la transmission, la retraite et la fiscalité avec l’assurance-vie et le PER, et pourquoi pas un peu d’immobilier physique à condition de respecter, là-encore, les fondamentaux que sont l’emplacement, le prix et l’incidence financière et fiscale.

 

La clé pour s’assurer performance et optimisation

 

En somme, un bon arbitrage entre placements et investissements et des allocations pertinentes et diversifiées seront la clé pour s’assurer performance et optimisation de son patrimoine dans la durée. Vous remarquerez que l’affect ne figure pas dans les fondamentaux du « new normal ».

Le moment est peut-être venu pour vous de faire un tour d’horizon de votre patrimoine et de faire le point sur votre stratégie au regard de ces nombreux éléments, certes un peu techniques, mais non moins factuels. Nous vous proposons deux solutions pour cela. La première de vous abonner à Centaure Investissements Connect pour vous aider à prendre les bonnes décisions pour votre patrimoine et vos placements. La deuxième est de contacter l’un de nos conseillers Centaure Investissements pour faire un point sur votre situation.

 

 

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