– NOS CONSEILS D’EXPERTS –
« Parce que vos intérêts sont les nôtres »
Dette publique : ça va piquer
Dette publique : ça va piquer
Vous avez peut-être raté cette information incroyable pendant vos vacances : au deuxième trimestre, la croissance française a atteint +0,3%. Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, n’a pas pu cacher son enthousiasme au micro de RTL mi-juillet : « C’est vraiment une bonne nouvelle : 0,3%, ça veut dire que depuis le début de l’année, on a une croissance légèrement supérieure à 0,5% ». Waouh ! Mais devons-nous vraiment fanfaronner ? Évidemment, non.
L’épargne menacée par la dette ?
Économiquement, la France s’enfonce. L’endettement public a atteint 3 345,8 milliards d’euros fin mars 2025, soit une hausse de 185 milliards en seulement un an, selon les derniers chiffres de l’INSEE. Ce niveau de dette représente près de 115 % du PIB, et pourrait dépasser les 130 % d’ici 2029 si aucun effort structurel n’est entrepris, selon la Cour des comptes. Le coût du service de la dette grimperait alors de 66,5 milliards à 107,7 milliards d’euros.
Selon Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation iFRAP, la France s’approche d’une perte de souveraineté budgétaire. En cas de crise de financement, une intervention de la Banque centrale européenne via l’OMT (Outright Monetary Transactions) obligerait l’État français à adopter un plan d’austérité massif. Contrairement au mécanisme TPI, plus souple, l’OMT impose une surveillance directe de la politique économique par Bruxelles. Résultat : gel des dépenses publiques, hausse des impôts et réduction brutale des prestations sociales, avec un impact potentiellement explosif sur le plan social et politique.
Crise politique et placements
Quand la politique fait trembler l’épargne
La rentrée n’a même pas commencé que les marchés sont déjà sous pression. Cette fois, ce n’est ni la Fed ni Trump qui créent la secousse, mais un événement bien français : François Bayrou engage un vote de confiance surprise pour sauver son gouvernement. En réaction, la Bourse de Paris chute de 1,6 %, les taux d’intérêt explosent, et les investisseurs redécouvrent à leurs dépens que la politique intérieure peut avoir un impact direct sur leur argent.
Ce type de choc politique n’est pas anodin. Il sème le doute sur la stabilité du pays, sur sa capacité à tenir ses engagements budgétaires et à inspirer confiance aux marchés. Et ce doute-là a un prix : il se traduit par une hausse des taux d’emprunt de l’État, une baisse des valeurs boursières et, in fine, par un risque accru pour l’épargne des Français.
Créateurs face à l’État : où est le bon sens ?
Une vitalité entrepreneuriale mise à mal par le poids de l’État
En France, créer une entreprise relève souvent de l’exploit. Les entrepreneurs se lancent très souvent sans soutien public, dans un environnement fiscal, administratif et normatif parmi les plus contraignants d’Europe, voire du monde. Tandis que l’État dépense massivement et multiplie les dispositifs d’aide, peu de ces ressources parviennent réellement à ceux qui créent de la valeur. Cette dissonance entre le dynamisme du secteur privé et l’inefficacité des politiques publiques interroge : comment un pays si riche en talents peut-il freiner autant l’initiative ?
Face à la complexité croissante et à la pression fiscale, les entrepreneurs avancent malgré tout, portés par une volonté de construire, d’innover et de résister. Leur résilience mérite non seulement d’être saluée, mais surtout enfin reconnue et soutenue.
Investir dans l’eau potable : une valeur refuge durable
L’or bleu attire les investisseurs
Dans un contexte économique incertain, marqué par la volatilité des marchés et les doutes sur la tech américaine, une nouvelle thématique d’investissement s’impose : l’eau.
Ce que l’on appelle désormais « l’or bleu » séduit un nombre croissant d’investisseurs, à la recherche d’actifs tangibles, essentiels et durables. Contrairement aux technologies de pointe ou aux biens de consommation, l’eau ne connaît pas l’obsolescence. Elle reste vitale, partout et pour tous.
Les chiffres sont éloquents. Depuis 1962, les réserves mondiales d’eau douce ont chuté de 60 %. Dans le même temps, la demande mondiale pourrait augmenter de 55 % d’ici 2050. Cette pression croissante transforme l’eau en une ressource rare et précieuse.
Rallye de fin d’année : un phénomène boursier récurrent
Chaque année, les investisseurs scrutent avec attention une période bien particulière : la toute fin décembre et les tout premiers jours de janvier. Ce phénomène est connu sous le nom de Santa Claus Rally, ou rallye de fin d’année. Il s’agit d’un mouvement haussier récurrent, documenté depuis près de cent ans sur les marchés américains.
Défini par Yale Hirsch, fondateur du Stock Trader’s Almanac, ce rallye couvre précisément les 7 dernières séances boursières de décembre et les 2 premières de janvier. Soit un total de 9 séances au cours desquelles le marché affiche, statistiquement, une nette tendance à la hausse.
Hériter, oui. Mais à quel prix ?
Recevoir un portefeuille de titres en héritage peut sembler avantageux. Pourtant, ce type de transmission cache souvent une mauvaise surprise : des frais bien plus élevés que ceux que payait le titulaire du vivant. Pourquoi ? Parce que les héritiers ne bénéficient plus des conditions tarifaires préférentielles. Le passage d’un compte-titres ordinaire à un compte de succession implique un changement complet des règles de tarification. C’est une réalité méconnue, mais pourtant fréquente.
Héritage et transmission : un vrai sujet !
La grande transmission patrimoniale d’ici 2050
La France est aujourd’hui au seuil d’une mutation patrimoniale d’une ampleur inédite. D’ici à 2050, les experts estiment que près de la moitié du patrimoine des ménages français, soit entre 5 000 et 7 000 milliards d’euros, sera transférée entre générations. Ce phénomène, qualifié de « grande transmission », trouve son origine dans plusieurs tendances structurelles : l’arrivée à un âge avancé de la génération du baby-boom, la stagnation des revenus du travail, et le vieillissement généralisé de la population. Ce contexte transforme en profondeur les dynamiques de richesse dans le pays.
Pour les épargnants comme pour les investisseurs, ce changement appelle à une réflexion stratégique. Il ne s’agit plus seulement de valoriser son patrimoine, mais de le transmettre intelligemment. Les enjeux sont patrimoniaux, fiscaux, mais aussi sociaux.
La tech américaine a toujours la cote
En début d’année, on entendait souvent que les actions américaines, c’est fini. Elles sont trop chères. Certaines font face à la concurrence chinoise à cause de la concurrence de Deepseek. La politique commerciale erratique de l’administration Trump aurait créé un vague de défiance à l’égard du dollar et de la bourse américaine. Tout cela, au plus grand bénéfice de l’Europe. C’était aller un peu vite en besogne.
La France, ce faux enfer « ultra-libéral »
On connaît le refrain. La situation budgétaire est catastrophique. Tout le monde va devoir contribuer. Si on ne fait pas les ajustements maintenant, ce seront les marchés financiers et le FMI qui nous les imposeront plus brutalement dans un avenir proche. Mais traitons-nous ce problème budgétaire de la bonne manière ?
Location meublée 2025 : La réforme
Le sujet à ne pas manquer en ce mois de juin : Location meublée 2025 : Fin de la niche fiscale ?
ETFs : attention à l’overdose
C’est l’investissement à la mode. Tous les influenceurs en finance et les courtiers à la mode, comme Trade Republic, en font la promotion. « Prenez votre argent en main », pour reprendre un slogan que le patron France de Trade Republic aime bien, et investissez dans les ETF. Bonne ou mauvaise idée ? Comme toujours en bourse, c’est plus compliqué qu’il n’y paraît.