Quel placement a vraiment rapporté entre 2019 et 2024 ?
Dans un contexte économique marqué par une forte volatilité et une inflation persistante, il est plus que jamais crucial de choisir ses placements avec discernement. Une étude récente présentée par Les Échos et Datagora, fondée sur les données de l’IEIF, permet d’avoir une vision claire de la performance réelle des principaux produits d’épargne sur les cinq dernières années (2019-2024).
Voici une analyse approfondie pour orienter vos décisions patrimoniales avec des données tangibles à l’appui.

Placements : que choisir ?
Or : le grand gagnant
+11,3 % par an : l’or domine le classement.
Sur la période 2019-2024, le métal précieux affiche une performance impressionnante, tirée par la crainte de l’inflation, les incertitudes géopolitiques (Ukraine, tensions sino-américaines, Moyen-Orient) et une politique monétaire instable. Historiquement perçu comme une valeur refuge, l’or confirme son rôle dans une stratégie de diversification patrimoniale, notamment en période de crise.
👉 À retenir : l’or protège le capital contre la perte de pouvoir d’achat, mais attention à sa volatilité à court terme.
Actions : un rendement solide malgré les crises
Avec +6,2 % de rendement annuel, les actions arrivent en deuxième position.
Ce chiffre s’explique par la résilience des marchés boursiers, malgré les secousses liées au Covid-19, à la hausse des taux d’intérêt et à l’inflation. L’indice utilisé ici, le CAC All-Tradable, reflète l’ensemble des sociétés cotées en France. Les secteurs technologique, de la santé et du luxe ont tiré leur épingle du jeu.
👉 À retenir : les actions sont performantes sur le long terme, mais nécessitent une bonne diversification et une tolérance au risque. D’autre part, en règle générale, plus les titres sont conservés longtemps, meilleure est la performance.
L’inflation, le juge de paix
Avec une inflation moyenne de 2,7 % par an sur la période, il est indispensable de comparer les rendements nets des placements à ce seuil. Un placement n’est réellement intéressant que s’il bat l’inflation.
Or, seuls l’or et les actions offrent un rendement supérieur à l’inflation. Les autres produits affichent des performances inférieures, voire négatives en termes réels.
👉 À retenir : il ne faut pas se laisser tromper par un rendement positif en valeur nominale. L’inflation est le vrai critère de comparaison.
Assurance-vie en euros : une performance en retrait
L’assurance-vie (fonds en euros) atteint un rendement annuel moyen de 2 %, soit inférieur à l’inflation.
Longtemps plébiscitée pour sa sécurité et sa fiscalité avantageuse, l’assurance-vie souffre aujourd’hui de la faiblesse des rendements obligataires. Même si les taux remontent, les anciens portefeuilles pèsent encore sur les performances globales.
👉 À retenir : un bon contrat d’assurance-vie reste utile en diversification patrimoniale, mais ne suffit plus seul pour protéger votre capital.
Livret A : un rendement encore plus faible
Avec 1,8 % de rendement annuel, le Livret A est lui aussi en dessous de l’inflation. Malgré les revalorisations récentes (jusqu’à 3 % en 2023), les années précédentes à taux très bas pèsent lourd dans la moyenne.
Cependant, sa liquidité immédiate, sa fiscalité nulle et son caractère garanti en font toujours une solution de court terme appréciée.
👉 À retenir : le Livret A reste un outil de trésorerie, mais pas un véritable placement à long terme.
Immobilier parisien : une surprise négative
Contre toute attente, l’immobilier résidentiel à Paris affiche un rendement moyen de -0,3 % par an sur la période.
Plusieurs facteurs l’expliquent :
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Des prix très élevés en 2019, limitant le potentiel de hausse,
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La chute de la demande post-Covid,
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L’effet des taux d’intérêt élevés sur le financement,
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Et une fiscalité lourde sur les revenus fonciers.
👉 À retenir : l’immobilier reste une classe d’actif intéressante, mais la sélection géographique et la stratégie locative sont désormais indispensables.
Obligations : la grande perdante
Les obligations (SICAV obligataires) accusent une chute moyenne de -5,7 % par an.
Ce résultat s’explique par la remontée brutale des taux d’intérêt depuis 2022. Lorsque les taux montent, la valeur des obligations déjà émises baisse mécaniquement. Les portefeuilles obligataires ont donc été lourdement pénalisés.
👉 À retenir : les obligations redeviendront attractives avec des taux stabilisés, mais la prudence reste de mise.
Quel enseignement pour votre stratégie patrimoniale ?
Cette étude met en lumière l’importance de la diversification. Aucun placement n’est parfait. Chaque support a ses avantages et ses limites, en fonction du contexte économique, de l’horizon de placement, du niveau de risque acceptable, et bien sûr, de la fiscalité.
Voici quelques pistes concrètes :
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Diversifiez vos actifs : combinez or, actions, assurance-vie, immobilier selon vos objectifs.
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Protégez-vous contre l’inflation : privilégiez les actifs réels ou indexés.
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Gardez une poche de liquidité : Livret A et fonds en euros restent utiles pour la sécurité et l’imprévu.
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Soyez attentif à la fiscalité : elle impacte directement vos rendements nets.
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Adaptez votre stratégie régulièrement : les contextes changent, vos placements aussi doivent évoluer.
En conclusion
Sur cinq ans, seuls l’or et les actions ont battu l’inflation. Les placements sécurisés, bien que rassurants, ont souvent érodé le pouvoir d’achat. Ce constat appelle à une réflexion plus fine sur la gestion de patrimoine : il ne s’agit plus seulement de protéger, mais aussi de faire croître intelligemment son capital.
Chez Centaure Investissements, nous vous accompagnons pour bâtir une stratégie sur-mesure, équilibrée et pérenne.