Qu’on se le dise, les actions technologiques américaines ont toujours la cote

 

En début d’année, on entendait souvent dire que les actions américaines, c’est fini. Elles sont trop chères. Certaines font face à la concurrence chinoise à cause de la concurrence de Deepseek. La politique commerciale erratique de l’administration Trump aurait créé un vague de défiance à l’égard du dollar et de la bourse américaine. Tout cela, au plus grand bénéfice de l’Europe. C’était aller un peu vite en besogne.

L'édito Centaure Investissements par Christopher Dembik

La tech américaine a toujours la cote

 

Pourquoi les actions américaines dominent (et ce que cela signifie pour votre portefeuille)

 

L’euphorie européenne a vite été douchée

Le rebond récent des marchés européens n’a pas suffi à inverser la tendance de fond. Le biais structurel reste défavorable à l’Europe, malgré des phases de sursaut ponctuelles.

La réalité est brutale : la croissance potentielle s’essouffle. L’Europe accumule du retard dans les secteurs technologiques clés, et le cadre fiscal et réglementaire continue de freiner l’investissement. La taxe carbone, par exemple, pourrait compromettre les ambitions de réindustrialisation.

Autre signal inquiétant : la concentration des performances boursières. Ce que l’on reprochait aux actions américaines fin 2024 s’observe désormais en Europe. Au premier semestre 2025, 80 % de la performance du STOXX 600 provient des secteurs financier et industriel, principalement la défense. En clair : 37 % du marché expliquent 80 % de la performance. Les 63 % restants progressent faiblement, avec seulement +2,7 %.

Et ce n’est pas tout. Les perspectives de bénéfices sont en baisse, notamment à cause de l’appréciation de l’euro.

 

L’Amérique déroule un trimestre (presque) parfait

Les avantages structurels des États-Unis continuent de produire leurs effets.

Le pricing power des entreprises américaines repose sur des positions dominantes. Les investissements (CAPEX) visent des relais de croissance comme l’IA. La profondeur de marché, la rentabilité (ROIC) et les marges sont supérieures à celles des entreprises européennes. Et la liste ne s’arrête pas là.

La saison des résultats confirme cette domination. Les fonds spéculatifs et institutionnels ne s’y trompent pas. Après avoir vendu massivement les actions technologiques en début d’année, ils reviennent à l’achat depuis plusieurs semaines.

 

Les géants américains : toujours plus puissants

 

 

Rentabilité hors normes

 

Les entreprises américaines les plus rentables restent les mêmes :

  • Alphabet : 111 milliards de dollars de bénéfices sur 12 mois,

  • Apple : 97 milliards,

  • Microsoft : 96 milliards.
    Seule Berkshire Hathaway approche ce niveau, avec 81 milliards.

 

 

Des trésoreries colossales

Fin 2024, les 7 Magnifiques cumulaient 407 milliards de dollars de trésorerie disponible. C’est deux fois plus qu’il y a quatre ans. Ces liquidités sont utilisées intelligemment :

  • Placées sur la dette US à court terme (3 à 4 % de rendement),

  • Investies dans des start-ups (ex. : Run:ai et CentML rachetées par Nvidia),

  • Consacrées à des programmes de rachat d’actions massifs, qui pourraient dépasser les 1 000 milliards de dollars cette année. Un soutien majeur pour la valorisation boursière.

 

Des valorisations redevenues raisonnables

Les niveaux de valorisation inquiétaient en 2024. Mais aujourd’hui, les ratios cours/bénéfices anticipés pour 2025 s’établissent entre 18 et 35 pour la majorité des valeurs tech. C’est cohérent avec leur profil de croissance.

 

Nos valeurs préférées du moment

 

 

Netflix : une machine de guerre

Le leader du streaming a ouvert la saison des résultats avec brio. Son chiffre d’affaires au T2 progresse de 16 % à 11,1 milliards de dollars, au-dessus des attentes. Son bénéfice net grimpe de 45 % à 3 milliards de dollars.

L’action affiche +43 % depuis janvier. Et son pricing power reste intact, un atout précieux en cas de regain inflationniste.

Alphabet : l’IA comme catalyseur

Le géant de la tech accélère. 50 % du code de Google Search est désormais généré par IA. Et l’entreprise vient de lancer “Jules”, un assistant de développement capable de prendre en charge des tâches complètes, même pour les non-initiés.

Ce positionnement renforce sa domination.

Apple : en embuscade

La firme de Cupertino est à la traîne cette année, mais les rumeurs d’une acquisition stratégique s’intensifient. L’achat du moteur de recherche IA Perplexity (montant évoqué : 30 milliards $) permettrait à Apple de rattraper son retard sur l’IA conversationnelle.

À surveiller de près.

Nvidia : au sommet du monde

Nvidia vient d’atteindre une valorisation historique de 4 000 milliards de dollars. En février, elle valait deux fois moins.

Son chiffre d’affaires attendu pour 2025 est de 200 milliards de dollars, en hausse de 55 %. Sa marge brute reste stable à 70 %. En revanche, le défi des prochains mois sera de diversifier sa clientèle, aujourd’hui très concentrée sur les GAFAM.

 

Conclusion : l’écart se creuse

Tandis que l’Europe patine, les géants technologiques américains alignent les records. Ils affichent des bilans solides, des bénéfices impressionnants, et un usage stratégique de leur trésorerie.

La domination des États-Unis sur les marchés actions, en particulier via les valeurs technologiques, semble plus que jamais ancrée.


 

 

Disclaimer

Les informations de cet article sont fournies à titre informatif. Elles ne constituent ni un conseil en investissement personnalisé ni une recommandation d’achat ou de vente. Avant toute décision d’investissement, rapprochez-vous de votre conseiller. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Centaure Investissements décline toute responsabilité en cas de pertes directes ou indirectes liées à l’utilisation de ces informations.

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