La BCE augmente les taux à 0,50 % au lieu de 0,25 % prévus initialement.

 

Et c’est la panique … dans les médias ! Toutefois, n’oublions pas qu’on ne parle que des trains qui arrivent en retard. Les bonnes nouvelles ne sont pas bankables.

C’est vrai qu’il n’y avait pas eu de hausse de taux depuis 11 ans en Europe. Mais il n’y a pas lieu de paniquer. Loin de là.  Il s’agit de prendre simplement un peu de recul.

Tout d’abord, il faut observer que la BCE relève ses taux d’intérêt avec un temps de retard, voire deux temps de retard, par rapport aux US et aux UK par exemple. D’autre part, il faut observer également que la hausse est bien plus mesurée que ce que laissent entrevoir les médias et certains analystes.

 

 

Retard à l’allumage pour la BCE

 

Par ailleurs, ce retard volontaire à « l’allumage » n’était pas vraiment justifié au regard de la situation économique de la zone euro, marquée par la croissance exceptionnelle post Covid et par le démarrage d’une inflation grandissante dont les prémices datent du mois d’octobre 2021. Si les taux négatifs paraissaient totalement incohérents avant le « quoi qu’il en coûte », ils l’étaient encore bien plus en période de forte croissance et de hausse de l’inflation.

Par ailleurs, il faut analyser l’incidence de cette hausse de 0,50 % au lieu de 0,25 % prévu. En effet, la BCE ramène les taux d’intérêts européens, avec cette hausse, simplement à 0 Vs un taux d’inflation attendu en 2022 à près de 10 %. Ce niveau d’inflation est donc tout aussi irrationnel qu’un taux d’intérêt à 0%. Aussi, on peut envisager une baisse régulière de l’inflation dans les mois à venir pour tendre vers l’objectif des fameux 2 %, même si cet objectif semble difficile à atteindre aujourd’hui. Les taux, quant à eux, dans ce contexte, devraient déjà être autour de 3 %.

 

 

La BCE augmente les taux

 

 

Hausse de taux sur fond de crise de l’énergie et de crise Italienne

 

Certes la crise de l’énergie, les craintes sur la dette italienne (saison 2) et les différentes crises politiques (Draghi en Italie, Johnson en Angleterre, l’Assemblée Nationale en France, le conflit en Ukraine) sont autant de freins pour la croissance en zone euro. En conséquence, , à première vue, une hausse des taux a toutes les raisons d’être perçue comme un frein supplémentaire à la croissance. Mais là encore, en analysant simplement les choses, il est difficilement imaginable que des taux à 0% en zone euro puissent enrayer d’avantage une croissance déjà en baisse ou provoquer la sortie de l’Italie de la zone euro.

Enfin, le mot à la mode est actuellement « fragmentation ». Et la BCE ne souhaite pas accentuer cette fragmentation entre les bons élèves et les mauvais élèves de la zone. Aussi, elle se réserve la possibilité d’intervenir sur les emprunts de tout pays de la zone euro qui pourrait rencontrer des difficultés, à l’image de l’Italie par exemple. Ainsi, le quoi qu’il en coûte s’applique également aux pays de la zone euro et la BCE sera en capacité de racheter de la dette, sans la moindre limite, afin d’éviter une fragmentation de la zone euro.

 

 

La BCE augmente les taux

 

 

La BCE augmente les taux pour « faire bonne figure »

 

En conclusion, la BCE a relevé ses taux pour « faire bonne figure » mais la réalité est que cette hausse de taux n’affectera pratiquement pas l’économie. Et quand bien même l’affecterait-elle un peu, la possibilité d’ouvrir un nouveau quantitative easing permettant l’injection de liquidités au bénéfice d’un pays qui serait en danger au regard de sa dette est plus qu’envisageable.

Comme l’aurait dit Jacques Chirac, cette hausse de taux va en toucher une sans faire bouger l’autre.

 

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