Une vitalité entrepreneuriale mise à mal par le poids de l’État

En France, créer une entreprise relève souvent de l’exploit. Les entrepreneurs se lancent très souvent sans soutien public, dans un environnement fiscal, administratif et normatif parmi les plus contraignants d’Europe, voire du monde. Tandis que l’État dépense massivement et multiplie les dispositifs d’aide, peu de ces ressources parviennent réellement à ceux qui créent de la valeur. Cette dissonance entre le dynamisme du secteur privé et l’inefficacité des politiques publiques interroge : comment un pays si riche en talents peut-il freiner autant l’initiative ?

Face à la complexité croissante et à la pression fiscale, les entrepreneurs avancent malgré tout, portés par une volonté de construire, d’innover et de résister. Leur résilience mérite non seulement d’être saluée, mais surtout enfin reconnue et soutenue.

Une vitalité entrepreneuriale mise à mal par le poids de l’État

Créateurs face à l’État : où est le bon sens ?

 

 

Une dérive budgétaire française hors normes

 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes et traduisent une réalité budgétaire difficilement soutenable. En 2023, la dépense publique représentait 57 % du produit intérieur brut français, un record dans le monde développé. À titre de comparaison, la moyenne des pays de l’OCDE s’établissait à 42,6 %, soit près de 15 points d’écart. Autrement dit, pour chaque euro produit en France, plus d’un demi-euro est dépensé par l’État, les collectivités ou les administrations publiques.

Cette dynamique se retrouve également dans le niveau des prélèvements obligatoires. En 2024, selon l’Insee, ils représentaient 42,8 % du PIB. Eurostat allait encore plus loin, estimant ce taux à 44,8 % en 2023, positionnant la France parmi les pays où la pression fiscale est la plus forte. Ce niveau de ponction pèse lourdement sur le tissu économique, en particulier sur les entreprises, les travailleurs indépendants et les classes moyennes, qui supportent l’essentiel de l’effort contributif.

Des dépenses sociales colossales

Cette pression fiscale est alimentée par des dépenses sociales colossales. La France détient le taux de protection sociale le plus élevé d’Europe : 31,5 % du PIB y est consacré. Cela inclut les retraites, les allocations familiales, les aides au logement, le chômage, la santé… Si certaines de ces dépenses sont évidemment légitimes, leur croissance continue, sans réforme structurelle, pose question sur la soutenabilité du modèle.

Pire encore, cette situation ne garantit ni une meilleure efficacité ni de meilleurs résultats. Les classements internationaux montrent que, malgré ces dépenses record, la France ne figure pas systématiquement parmi les pays les plus performants en matière d’éducation, de santé ou de mobilité sociale. Ce décalage entre le niveau d’investissement public et les résultats obtenus illustre une inefficience préoccupante de l’appareil d’État.

En définitive, la France dépense beaucoup, prélève beaucoup… mais sans obtenir de retours proportionnels. Ce déséquilibre affaiblit sa compétitivité, décourage l’investissement productif, et alimente un sentiment croissant d’injustice fiscale. Une refonte de la dépense publique, orientée vers l’efficacité et l’impact, apparaît donc comme une priorité nationale.

 

Un système social fragmenté et inefficace

 

Le modèle social français, souvent présenté comme un pilier de la République, souffre aujourd’hui d’une fragmentation extrême qui nuit à son efficacité. À ce jour, on dénombre pas moins de 261 dispositifs d’aides sociales en vigueur. Il s’agit d’allocations, de primes, de minima sociaux, de crédits d’impôt ou encore d’aides au logement, à la santé, à la famille, à l’insertion ou à la consommation. Ce foisonnement s’est constitué au fil des décennies, souvent en réaction à des crises ponctuelles, sans vision d’ensemble ni stratégie coordonnée.

Le résultat est un système devenu illisible, aussi bien pour les bénéficiaires que pour les professionnels du secteur. Les critères d’éligibilité varient d’un dispositif à l’autre, les démarches sont souvent redondantes, et les effets de seuils créent des injustices flagrantes : certains foyers perdent brutalement leurs droits dès qu’ils franchissent un plafond, ce qui décourage la reprise d’activité ou l’augmentation de revenu. D’autres, à l’inverse, cumulent plusieurs aides sans que cela favorise une réelle sortie de la précarité.

Cette complexité a un coût.

Elle mobilise des ressources administratives considérables, avec des strates de guichets, de plateformes et de services qui se chevauchent. Elle dilue les moyens disponibles, qui se dispersent au lieu de cibler les besoins réels. Pire encore, cette désorganisation ouvre la voie à des erreurs, des doublons, voire des fraudes, difficiles à détecter dans un système aussi éclaté.

Plusieurs rapports officiels, notamment de la Cour des comptes et de la DREES, soulignent régulièrement l’inefficience globale de ce modèle. Ils appellent à une simplification radicale : regrouper les aides autour de grandes familles de besoins (revenus, logement, santé), harmoniser les règles d’éligibilité, automatiser les versements pour limiter les non-recours, et renforcer le suivi de l’impact social réel des aides.

Car la multiplication des dispositifs ne garantit en rien une meilleure justice sociale. Au contraire, elle favorise l’opacité, alimente la défiance, et affaiblit la capacité de l’État à répondre de manière ciblée et efficace aux fractures sociales. Une rationalisation du système d’aides sociales est donc indispensable pour restaurer la confiance, maîtriser les finances publiques, et redonner du sens à la solidarité nationale.

 

Des réformes structurelles à portée de main

 

Face à la dérive des comptes publics, certaines voix proposent des solutions concrètes et documentées. C’est le cas d’Agnès Verdier‑Molinié, directrice de la Fondation iFRAP, un think tank spécialisé dans l’analyse des politiques publiques. Loin des discours idéologiques ou simplistes, elle avance une série de réformes ciblées, susceptibles de dégager des économies substantielles sans fragiliser les services essentiels.

Parmi les mesures les plus urgentes, la rationalisation des compétences entre l’État et les collectivités territoriales constitue un levier majeur. Aujourd’hui, de nombreuses missions sont exercées en doublon : aménagement, emploi, développement économique, action sociale… Cette confusion génère surcoûts, lenteurs et inefficacités. En clarifiant les champs d’intervention, la puissance publique pourrait économiser environ 26,4 milliards d’euros par an, selon les évaluations de l’iFRAP.

La France compte plusieurs centaines de structures rattachées à l’État

Autre gisement d’économies : la réduction du périmètre des opérateurs publics. La France compte plusieurs centaines de structures rattachées à l’État, comme Météo France, l’ONF ou l’Ademe, dont certaines missions pourraient être regroupées, réformées, voire externalisées. Une baisse de 10 % du nombre d’opérateurs entraînerait une économie de 7 milliards d’euros, sans impact sur le service rendu si elle est bien pilotée.

La fonction publique constitue également un chantier prioritaire. Avec près de 5,7 millions d’agents, la France dispose de l’un des plus grands corps publics d’Europe. Une réforme modernisée – axée sur la mobilité, la performance, et la responsabilisation – pourrait générer 8,4 milliards d’euros d’économies, tout en améliorant l’efficacité administrative.

Côté protection sociale, le plafonnement des aides à 90 % du SMIC permettrait de mieux cibler les aides tout en allégeant significativement la charge globale. L’économie potentielle est estimée à 18,4 milliards d’euros. De la même manière, une réforme de l’assurance chômage, ajustée aux réalités du marché du travail, dégagerait environ 2,6 milliards d’euros supplémentaires.

La santé, autre pilier du modèle social français, représente également un champ d’optimisation considérable. Une modernisation profonde du système – en particulier grâce à la numérisation des parcours de soins, la dématérialisation des échanges, et une meilleure coordination des acteurs – permettrait de dégager jusqu’à 17,5 milliards d’euros d’économies, sans dégrader la qualité des soins.

Des associations peu contrôlées

Enfin, la réduction de certaines subventions publiques – notamment celles versées à des associations peu contrôlées – ainsi qu’une renégociation des contributions françaises au budget européen, pourraient libérer 10 milliards d’euros. Là encore, il ne s’agit pas de sabrer dans le financement de l’intérêt général, mais de cibler, évaluer, et prioriser.

Toutes ces propositions ne sont pas théoriques : elles ont été chiffrées, débattues, et pourraient être mises en œuvre rapidement si la volonté politique suivait. Ensemble, elles représentent plus de 90 milliards d’euros d’économies potentielles. Ce ne serait pas seulement un soulagement pour les finances publiques, mais aussi une façon de réorienter l’action de l’État vers ses missions fondamentales.

 

Un mille‑feuille administratif paralysant

 

La France souffre d’une organisation territoriale et administrative excessivement complexe, souvent qualifiée de mille-feuille. Elle repose sur une superposition de structures : État central, régions, départements, intercommunalités, communes, et agences publiques. À cela s’ajoutent des opérateurs publics, établissements publics locaux ou nationaux, et des structures parapubliques, dont les missions se recoupent fréquemment. Le résultat est un enchevêtrement de compétences qui rend l’action publique confuse, inefficace et coûteuse. Chaque strate dispose de son propre budget, de ses agents, de ses procédures, et prend parfois des décisions en double, voire en contradiction.

Des politiques publiques sont ainsi menées simultanément par différents niveaux sans coordination réelle. Par exemple, dans le domaine de l’emploi, de la formation professionnelle ou du logement, l’État et les régions interviennent souvent en parallèle, avec des critères d’éligibilité différents et des circuits budgétaires distincts. Cela engendre des redondances, des lenteurs administratives, et un manque flagrant de lisibilité pour les citoyens comme pour les entreprises. Cette complexité entraîne une dilution des responsabilités. Lorsqu’un projet échoue ou qu’un service dysfonctionne, il devient difficile d’identifier le bon niveau de responsabilité.

Une culture de l’irresponsabilité

Cela entretient une culture de l’irresponsabilité et empêche toute véritable évaluation de la performance publique. Selon la Cour des comptes et la Fondation iFRAP, la simplification de cette architecture pourrait permettre des économies substantielles, évaluées à 26,4 milliards d’euros par an. Réduire les doublons, fusionner certaines structures, clarifier les compétences exclusives de chaque niveau et réduire la bureaucratie seraient autant de leviers puissants pour restaurer l’efficacité de l’action publique. Une réforme structurelle de ce mille-feuille administratif est donc non seulement souhaitable, mais urgente, tant pour des raisons budgétaires que démocratiques.

Une dette explosive, une note en péril

 

La trajectoire budgétaire de la France devient préoccupante, pour ne pas dire alarmante. Selon les dernières prévisions de la Commission européenne, le déficit public devrait s’établir à 5,6 % du PIB en 2025, et remonter à 5,7 % en 2026, bien au-dessus du seuil de 3 % fixé par les règles européennes. Dans le même temps, la dette publique française est appelée à croître fortement, passant de 113 % du PIB en 2023 à 118,4 % d’ici à 2026.

À ces niveaux, la France se rapproche dangereusement du seuil d’insoutenabilité financière, avec une dynamique qui rappelle celle d’États naguère fragilisés comme l’Italie ou la Grèce. Ces déséquilibres structurels ont déjà des effets tangibles. Plusieurs agences de notation ont abaissé ou mis sous surveillance la note souveraine de la France. Cette dégradation de la signature financière de l’État se traduit immédiatement par une hausse des taux d’intérêt exigés par les marchés pour financer la dette. En 2024, le coût moyen des emprunts d’État a bondi, atteignant plus de 3 % sur certaines échéances, contre moins de 1 % seulement deux ans plus tôt. Chaque point de hausse représente plusieurs milliards d’euros de charges supplémentaires pour les finances publiques.

La charge de la dette pourrait devenir le premier poste budgétaire

Dans un contexte de taux durablement élevés, la charge de la dette pourrait devenir le premier poste budgétaire de l’État, devant l’éducation ou la défense. Cela limite la capacité à investir, réduit les marges de manœuvre budgétaires, et rend tout nouveau plan de relance plus difficile à financer. Plus grave encore, une telle dérive expose la France à une perte de souveraineté budgétaire.

Si la confiance des marchés venait à se détériorer davantage, le pays pourrait se retrouver sous la surveillance étroite, voire sous la tutelle, des institutions européennes ou internationales. Une mise sous condition de la politique budgétaire par la Commission européenne, la Banque centrale européenne ou même le Fonds monétaire international, bien que taboue, n’est plus à exclure. Sans retour à l’équilibre, cette spirale pourrait déboucher sur une crise de liquidité : incapacité à refinancer la dette à des conditions viables, retrait des investisseurs étrangers, instabilité financière interne.

Le signal est clair : sans réforme rapide et sérieuse de la gestion publique, la France pourrait perdre non seulement sa crédibilité financière, mais aussi sa capacité à décider librement de ses choix économiques.

Un aveuglement politique face aux réalités économiques

 

Le débat politique français révèle une fracture inquiétante entre la réalité économique et les postures idéologiques. Malgré des signaux d’alerte multiples, une partie importante de la classe politique continue de défendre un modèle fondé sur une dépense publique abondante, comme si les marges de manœuvre budgétaires étaient infinies. Ce réflexe interventionniste transcende les clivages traditionnels : une frange de la gauche, du centre, des syndicats, mais aussi certains courants de droite et d’extrême droite adoptent une vision keynésienne devenue inadaptée à la situation actuelle.

Cette défense systématique de la dépense publique néglige plusieurs dimensions fondamentales. D’abord, l’évolution démographique. Le vieillissement de la population française, combiné à une natalité en baisse constante depuis 2015, va mécaniquement accroître le poids des retraites et des dépenses de santé. Dans un pays où les actifs cotisants seront de moins en moins nombreux face à une population dépendante croissante, le modèle de redistribution massif devient mathématiquement insoutenable. Ensuite, la question du refinancement de la dette est souvent éludée.

L’époque des taux d’intérêt nuls, voire négatifs, est révolue.

Désormais, chaque euro emprunté coûte cher. Refuser de revoir à la baisse le niveau des dépenses, c’est prendre le risque d’augmenter sans fin la charge d’intérêt, jusqu’à ce qu’elle devienne ingérable. À terme, cette stratégie condamne le pays à l’austérité contrainte plutôt qu’à l’ajustement maîtrisé. Enfin, cette obsession pour le « tout-État » occulte le rôle essentiel joué par les entrepreneurs, les TPE, les PME et les indépendants. Ce sont eux qui créent de l’emploi, innovent, exportent et soutiennent la croissance.

Leur pression fiscale croissante, leur exposition à une réglementation instable, souvent dénuée de bon sens et leur exclusion des circuits d’aide publique les fragilisent. Pourtant, ce sont eux qui, au quotidien, absorbent les chocs économiques, sans subvention ni filet. Ce déni de réalité, nourri par des calculs politiques à court terme, expose la France à une crise majeure. Car lorsqu’une économie s’enfonce dans l’endettement sans croissance, sans réforme et sans confiance, le point de rupture devient inévitable. Les entrepreneurs le savent. Ils en anticipent déjà les effets. Il est temps que le monde politique assume ses responsabilités et cesse de fuir les choix difficiles, mais nécessaires.

Pour une réorientation vers la valeur

 

La situation budgétaire actuelle impose une révision complète des priorités de l’État. La seule issue durable passe par une réallocation stratégique des ressources publiques. Il ne s’agit pas simplement de dépenser moins, mais de dépenser mieux. Cela signifie alléger les dépenses superflues, supprimer les doublons, cibler précisément les aides sociales et économiques sur les publics et secteurs réellement porteurs, et recentrer l’action publique sur ses missions essentielles.

La modernisation des services publics est également incontournable : numérisation, gestion par la performance, évaluation des politiques publiques, professionnalisation du pilotage budgétaire… autant de leviers qui peuvent rétablir une logique d’efficacité dans l’appareil d’État. Parallèlement, l’administration doit être profondément simplifiée. Moins de structures, plus de clarté dans les compétences, et un recentrage sur les besoins réels des citoyens et des entreprises. Mais surtout, il est urgent de réorienter l’effort public vers la création de valeur. Cela implique de soutenir activement l’innovation, la recherche, l’investissement productif, la formation tout au long de la vie, et la compétitivité internationale des entreprises françaises.

La France ne manque pas de moyens financiers

Ce sont ces leviers qui assureront la croissance de demain et la résilience de notre économie face aux chocs à venir. La France ne manque pas de moyens financiers, ni de talents, ni d’initiatives. Ce qui fait défaut, c’est une vision claire, un cap stratégique cohérent, et le courage politique de remettre à plat un modèle devenu inefficace. Les entrepreneurs, les artisans, les professions libérales montrent chaque jour ce que signifie créer de la valeur dans un environnement contraint. Ils innovent, investissent, forment, exportent – souvent sans soutien et parfois malgré l’État.

Sans eux, il n’y a pas de croissance. Sans croissance, il n’y a pas de création d’emplois, ni de ressources fiscales. Et sans ressources, notre modèle social, déjà fragilisé, ne pourra être soutenu. Il est urgent d’inverser la logique : faire de l’initiative privée un pilier central du redressement économique, et non une variable d’ajustement.

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